Les bois, la mer et au-delà

C‘est en regardant que l’on devient photographe ; non pas en
photographiant…
En marchant aussi, pour moi. C’est ce que j’ai fait à Varengeville mais, pour une fois, ça a été au-delà. En ce sens que quelque chose, dont je n’arrivais pas à discerner la nature, était caché ici même. C’est alors que j’ai vu tous ces visages, tous ces monstres cachés dans les arbres ou encore les rochers… des « paréidolies ».
Je n’avais jamais vu autant d’êtres de ce genre dans un même endroit, réunis pour me protéger ou pour me faire peur ; ensemble pour me dire que la nature dans ce village était sacrée ? L’histoire de ce lieu m’était inconnu mais je sentais les effluves chargées du passé traverser mon subconscient… sans doute que c’est pour cette raison que tant d’artistes étaient venus là, comme si nous avions un autre sens, un peu plus développé.
C’est comme cela que ce projet est né… de mythes présents ou inconnus, de vérités invisibles et hybrides.
Là, les bois nous encerclent ; en bas la mer décide si on peut être là… encore plus lorsque la tempête se déclare. Les arbres tombent et l’eau salée se déchaîne. Les pierres bougent ou se découvrent ; elles tombent aussi pour mieux nous prouver qu’elles existent et privent certains de leurs existences. Oui, nul doute que ce lieu n’est en aucun cas anodin. Il nous rappelle à l’ordre, il nous dit que la nature sera toujours plus forte. En tous cas, c’est ce que j’ai ressenti…
Ainsi, j’ai capturé ses paysages fantasques et merveilleux, ses habitants dans le bois des Communes, ceux de Varengeville-sur-Mer, et je ne vous donne à voir que ce que vous verrez.

Avec le soutien de la municipalité de Varengeville-sur-Mer.

It’s by looking that you become a photographer; not by
photographing…
By walking too, for me. That’s what I did in Varengeville but, for once, it went beyond that. In the sense that something I couldn’t make out, was hidden right here. It was then that I saw all these faces, all these monsters hidden in the trees or rocks… « pareidolia ».
I’d never seen so many of them in one place, together to protect me or to scare me; together to tell me that nature that nature in this village was sacred? The history of this place was unknown to me, but I could feel the charged effluvia of the past wafting through my subconscious… no doubt that’s why so many artists had come here, as if we had another, slightly heightened sense.
That’s how this project came about… from myths present or unknown of myths present or unknown, of invisible, hybrid truths.
Here, the woods encircle us; down below, the sea decides whether we can be even more so when the storm breaks. Trees fall and salt water is unleashed. Stones move or are uncovered; they too fall to prove to us that they exist and to deprive of their existence. Yes, there’s no doubt that this place is by no means harmless. It reminds us that nature will always be stronger. At least, that’s how I felt…
So, I’ve captured its whimsical and wonderful landscapes, its inhabitants in the Bois des Communes, those of Varengeville-sur-Mer, and I’ll only give you what you see.

With the support of the municipality of Varengeville-sur-Mer.