26Days

City of Quartz

En avril dernier, je suis parti en Californie. Il était nécessaire, à mon avis, de me frotter à la civilisation de l’image ; celle des clichés aussi, tout comme de nombreux artistes l’ont fait. San Francisco, le désert aux alentours de Palm Springs mais surtout los Angeles.

A travers les icônes du cinéma Hollywoodien, de la musique ou encore de la littérature, chacun a construit sa propre vision, phantasme souvent grandiloquent, de la « West Coast ».

Privilégiant la marche, dans la capitale mondiale automobile, j’ai commencé mon exploration.

Un journal

Dès mon arrivée, je me suis mis à écrire, à raconter mes journées chaque soir et à poster cela sur la plateforme Facebook à l’instar d’un blog. En effet, il m’arrive toutes sortes de petites anecdotes au sein de la rue ; même si cela est souvent lié à mes images, ces « histoires » sont un ressenti où j’explore ma manière d’être face au monde. C’est un peu le principe du « hors-cadre », mais un « hors-cadre » temporel et « situationniste », si je puis dire ; ce qui se passe avant et après l’image par exemple, ce qui n’est pas forcément exprimable par la photographie.

Ainsi, très vite, j’ai été beaucoup lu à travers Facebook et cela m’a conduit à tenir les 26 jours de mon périple. Même au bord de l’épuisement, après 8 ou 10 heures de marche sous le soleil de Californie, mon journal devait prendre forme chaque soir.

Cette expérience, proche du direct, tend à démontrer à quel point le réel, « la rue », les paysages s’emparent de moi lorsque je dérive, intellectuellement et physiquement au sein de ces espaces, porté par ma vision, mes pensées, mes rencontres, tel un chien fou et errant, un poète sans attache, déporté par le vent.

Franck Gérard, juillet 2014.

Lire le journal : https://diacritik.com/2016/11/28/franck-gerard-fifty-three-days-journaux-americains/#more-17709

City of Quartz

Last April, I travelled to California. It was necessary, in my opinion, to face the civilisation of the image; the one of clichés too, as many artists have before. San Francisco, the desert around Palm Springs, and Los Angeles above all.

Through Hollywood’s stars of cinema, photography and literature, everyone has built his own vision, often grandiloquent fantasy of the American “West Coast”.

I have preferred walking in the world capital of cars and began my exploration.

A diary

As soon as I arrived, I started writing, relating my days every evening and posting it on Facebook as on a blog. Indeed, many anecdotes happen to me in the street; even though it is often related to my pictures, these “stories” are feelings in which I explore my way to be in the world. It’s a little bit like the “off-camera” principle, but a temporal and situation-related one, if I may say so; what happens before and after the picture for example, which is not necessarily expressible in photography.

And so, I have quickly been read a lot through Facebook and this kept me going through the 26 days of my trip. Even exhausted, after 8 or 10 hours of walking under the Californian sun, my diary had to take shape every evening.

This experience, close to live broadcast, means to demonstrate how reality, “the street”, landscapes, grabs me as I drift intellectually and physically through these spaces, led by my view, my thoughts, my encounters, as a mad stray dog, an untied poet, blown away by the wind.

Franck Gérard, July 2014

Read the diary (only in French) : https://diacritik.com/2016/11/28/franck-gerard-fifty-three-days-journaux-americains/#more-17709